"SERVIR LES ENSEIGNANTS ET NON SE SERVIR D'EUX"

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samedi 20 février 2016

LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE PRESIDENT MACKY SALL

Excellence, Monsieur le Président de la République !
Nous, enseignants du Sénégal, décidons finalement de prendre notre stylo pour vous écrire, au nom de l’intérêt supérieur de l’école et de ses acteurs.
Vous vous souvenez nos remerciements, à l’audience du 10 octobre 2015, de venir au chevet de l’école sénégalaise. A ce moment, nous espérions que vous apportiez une solution radicale aux perturbations cycliques du système éducatif. Hélas, votre gouvernement ne vous y a pas suivi. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, notre frustration est tout aussi grande que l’année dernière à la même période, pour dire le moins. Par conséquent, nous décidons, d’enfourcher à nouveau le cheval de la lutte. Malheureusement, l’école dont vous êtes le principal défenseur, est la seule perdante.
Excellence, Monsieur le Président de la République, permettez-nous d’abord de rappeler :
I. QUELQUES FAITS HISTORIQUES :
1. Entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2012, lorsque vous aviez mis en ballotage le président-candidat, fautif du non-respect des accords, vous aviez appelé les syndicats d’enseignants à sursoir à leurs revendications, que vous prendrez correctement en charge si vous êtes élu. Cet appel a été entendu, et cela a surement contribué à votre accession à la magistrature suprême. Mais le premier acte posé par votre gouvernement en mai 2012 a été de dénoncer les accords déjà obtenus, et d’indiquer que vous l’avez instruit de ne s’engager que sur ce qu’il pouvait réaliser. C’est à ce moment que nous découvrions des termes tels que « soutenabilité », « accords réalistes et réalisables », etc., jusque-là inconnus du répertoire des négociations. Nous avons vécu cet acte dans le tréfonds de notre chair, car il sonnait à la fois comme un reniement de votre très récent engagement et une violation du principe sacro-saint de la continuité de l’état.
2. Qu’à cela ne tienne, nous nous sommes fait violence pour renégocier des accords pendant 22 mois, et signer enfin un protocole d’accord le 17 février 2014 . Un protocole global, contenant des accords réalistes et réalisables (dixit le ministre Mansour SY), avec un échéancier s’étalant jusqu’au 31 décembre 2014 .
3. Tous les délais étaient dépassés sans qu’un seul accord réaliste ne soit réalisé par votre gouvernement. Ce qui frustra grandement les enseignants et conduit au dépôt d’un préavis de grève le 06 janvier 2015. L’insouciance de votre gouvernement face à nos préoccupations a exacerbé notre détermination et notre mobilisation au sein du Grand Cadre, à travers une lutte qui fût longue, intense et diversifiée (sit-in, marches, débrayages, grèves, rétention des notes et autres informations, boycott des cellules pédagogiques, campagne d’opinion auprès des autorités religieuses, coutumières et politiques, etc.). Plus les jours passaient, plus la détermination grandissait, et les nuages s’amoncelaient progressivement dans le ciel de l’année scolaire. Cela vous a amené, depuis Kaffrine, à lancer un « appel de détresse ». M. le Premier ministre ne tardera pas à s’impliquer dans la recherche de solution, après avoir constaté avec vous, les limites de vos ministres. Il a fini par conclure avec les syndicats d’enseignants un rééchelonnement des accords à travers des directives assorties d’un nouvel échéancier qui s’étend jusqu’au 31 juillet 2015, consignées dans un procès-verbal signé le 30 avril 2015 en présence d’un collectif de médiateurs. Et le Grand Cadre suspendait son mot d’ordre, malgré les ponctions illégales opérées sur les salaires des honnêtes enseignants.
4. Au soir du 31 juillet 2015, nous avons constaté pour le déplorer que les directives du chef du gouvernement ne sont pas respectées. Nous avons tiré sur la sonnette d’alarme durant toutes les grandes vacances scolaires. Le Haut Conseil du Dialogue Social a réuni les acteurs les 08 et 09 octobre 2015 pour trouver des solutions diligentes à la mise en œuvre des accords.
5. Le 10 octobre 2015, vous avez reçu en audience les acteurs du système éducatif pour prendre une kyrielle de mesures curatives, avec encore un nouvel échéancier allant jusqu’au 31 janvier 2016. Au lendemain de cette date, le constat est plus qu’amer : pratiquement RIEN n’est fait.
Pour preuve, nous vous présentons le :
II. NIVEAU D’EXECUTION DES ENGAGEMENTS DE L’ETAT.
Excellence, Monsieur le Président de la République, vous comprenez que l’on passe sous silence le protocole d’accord du 17 février 2014, devenu caduc en raison de sa reformulation par Monsieur le Premier Ministre. Bien que les délais fixés dans le procès-verbal du 30 avril soient dépassés, nous considérons que les engagements restent valables.
1. Validation aux 2/3 avec rappel des années de volontariat, de vacation et de contractualisation pour les MC et PC reclassés comme fonctionnaires :
La loi 61-33 modifiée a été votée en procédure d’urgence le 03 avril 2015, promulguée le 13 avril 2015 et publiée au Journal officiel sous le numéro 6844 du 15 avril 2015. Après la publication du décret d’application le 11 mai 2015, sous le numéro 2015-583, les dépôts de dossiers ont démarré le 15 mai 2015, dans les inspections, conformément aux termes du procès-verbal du 30 avril. Sur plus de 20.000 dossiers déposés, la fonction publique n’a publié que 513 actes de validation au mois de décembre 2015. Et depuis lors, plus aucun autre acte de validation de fonctionnaire publié.
Excellence, Monsieur le Président de la République, lors de l’audience du 10 octobre, vous avez engagé votre gouvernement à « payer 5 milliards de F CFA, à compter de janvier 2016, au titre de l’alignement indiciaire ; et 6,1 milliards de F CFA au titre de la part contributive de l’Etat au FNR » (cf. lettre n° 2419 du 16 nov. 2015, portant remerciements du Président de la République). Autant vous dire que RIEN de cela n’a été fait, car aucun des 513 enseignants ayant reçu leurs actes de validation n’a pu bénéficier de l’alignement indiciaire à la fin du mois de janvier 2016. Pourtant votre instruction était très claire : « Prendre les actes administratifs relatifs à la validation, en vue de l’alignement indiciaire, à partir de janvier 2016. » (cf. lettre de remerciements)
Enfin, sur cette même question, nous vous informons que les enseignants ne sont pas prêts à renoncer à leur dû. Car, lorsque nous leur avons rendu compte de votre décision de ne « payer (que) le 1/3 de l’impact financier de la validation, …, qui s’élève à 26,4 milliards de F CFA, soit 8,8 milliards, à étaler sur 2 ans en 2017 et 2018 », la désapprobation a été quasi-générale. Autrement dit, les enseignants veulent que vous leur payer leurs rappels de validation en intégralité, même s’ils restent ouverts à une discussion sur les modalités de paiement.
2. Lenteurs dans la délivrance des actes de la Fonction publique, de la mise en solde et du paiement des rappels:
Sur cette question cruciale, les directives de Monsieur le Premier Ministre étaient les suivantes : « Le ministère de la Fonction publique prendra, à l’avenir, les dispositions pour la prise en charge diligente des actes de la Fonction publique, afin que de pareilles lenteurs ne se renouvellent plus ; un dispositif est mis en place au Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan (MEFP) pour le chargement de tous les actes issus de l’opération « coup de poing » ; le MEFP procédera au paiement du reliquat des rappels d’intégration, d’un montant d’un milliard six cents millions entre le 29 mai et le 31 juillet 2015. ». Hélas, nous sommes au regret de vous informer qu’il n’en est RIEN. Car, depuis le mois de septembre 2015, il n’y a pas de nouveaux actes administratifs publiés, l’exclusivité étant réservée aux dossiers de validation. Résultats de courses : 513 actes de validation publiés en décembre 2015 sur plus de 20.000 dossiers parvenus à la direction générale de la Fonction publique. Aujourd’hui, le stock est reconstitué, au moment où le concepteur de « l’opération coup de poing » a été emporté par (son) « coup de poing », coupable du « délit de la performance » selon certaines indiscrétions. Du dispositif au ministère des finances aussi, RIEN. Car, le chargement des actes issus de l’opération « coup de poing » n’a porté que sur quelques actes en fin septembre et fin octobre, et la direction de la solde n’a payé que 9 rappels en fin septembre et 26 en fin octobre, sur plus de 20.000 enseignants concernés.
Excellence, Monsieur le Président de la République, savez-vous que : a) des enseignants attendent leurs actes d’intégration, de reclassement ou d’avancement depuis 2012 ; b) des enseignants attendent leurs contrats d’engagement depuis 2012 ; c) des enseignants nouvellement intégrés dans la fonction publique attendent leur mise en solde depuis mai 2015 ; d) les enseignants sont restés trois mois sans mises en solde (record historique à inscrire au Guinness) ; e) sur près de 10.000 dossiers de demande de mise en solde en souffrance au MEFP, seuls 425 ont été traités en fin janvier 2016 ; ce dernier promet de ne mettre en solde que 5.000 enseignants par an ; f) des enseignants mis en solde depuis 2013 attendent encore leurs rappels ; g) des enseignants décisionnaires ayant bénéficié de la validation en juin 2014 attendent toujours leurs rappels ; h) même les enseignants admis à faire valoir leurs droits à une pension de retraite, après de dignes et loyaux services rendus à la nation, attendent 4 à 6 mois avant de percevoir leur dû ; i) les ayant-cause des enseignants décédés attendent parfois un an pour avoir un acte de radiation afin de formuler la demande du capital décès….. et j’en passe.
3. Formation diplômante : formation des IA, formation des titulaires de certains diplômes spéciaux, formation des contractuels de philosophie et d’arabe, les passerelles professionnelles :
Sur cette question, « les syndicats (avaient) souhaité que la formation débute le 15 juillet 2015 afin que les intéressés ne perdent pas l’année académique en cours. Et le gouvernement (s’était) engagé à prendre les dispositions pour dispenser la formation pendant l’année académique en cours » (cf. procès-verbal du 30 avril). Et malgré tous les engagements pris par Monsieur le Premier Ministre, il convient de retenir que :
- Sur 21.678 IA (instituteurs adjoints) le ministère de l’Education nationale n’est en train de former que 3.515, sur une durée probable de 2 ans ;
- La FASTEF a accepté de former les contractuels d’arabe, conformément au procès-verbal du 30 avril ;
- L’ENSEPT a accepté de former les titulaires de maitrise ou master en sciences économiques ;
- La commission ad hoc chargée de faire des propositions « d’offres de formation » a partagé ses conclusions, dont certaines nous ont agréés. Il s’agit des propositions relatives à la formation des contractuels de philosophie. Mais RIEN n’est fait, malgré vos instructions, à la suite de notre plaidoyer lors de l’audience du 10 octobre, données au gouvernement de « prendre les dispositions idoines afin que la formation démarre en janvier 2016 ». Pour les titulaires des baccalauréats G et B qui enseignent depuis plus de 10 ans, aucune proposition concrète ne les concerne jusque-là, alors que la FASTEF est prête à les former en « math-info ».
- Dans l’enseignement technique et la formation professionnelle, les filières Céramique, Coiffure, Agri-élevage, Alphabétisation (Développement local) et Poterie ont démarré leur formation. Mais bien d’autres attendent encore : Santé-hygiène, Informatique, Comptabilité-gestion, Secrétariat-bureautique, Soudure métallique, Menuiserie métallique, Menuiserie-bois, Electricité, etc.
- Le « semblant » de quota de candidats aux passerelles professionnelles a été publié unilatéralement par le ministère de l’Education nationale, avec beaucoup d’incohérences : certains enseignants ayant déjà fait la formation, d’autres titulaires de diplômes non éligibles à la FASTEF figurent sur cette liste, qui ne concerne que des postulants à une mise en position de stage. Contrairement à l’ENSEPT, la FASTEF n’a pas organisé de test d’entrée pour les passerelles dans le moyen-secondaire.
Excellence, Monsieur le Président de la République, la formation de tous les enseignants (IA, contractuels de philosophie, titulaires de bac G et B, etc.), ainsi que les passerelles professionnelles constituent des préoccupations essentielles pour nous, et cela ne coûte rien au gouvernement de les rendre effectives. Il y va de l’intérêt supérieur de l’école et des élèves.
Par ailleurs, votre gouvernement doit s’évertuer à intégrer dans la Fonction publique les sortants de l’UGB-SEFS et du CNEPS, recrutés depuis 2013 et toujours confinés dans le statut précaire de contractuels.
4. Surimposition des reclassés de 2006 :
Le gouvernement a procédé à la régularisation des concernés, en fin décembre 2015, conformément aux engagements de M. le Premier Ministre. Mais beaucoup d’enseignants ont encore fait l’objet d’omission.
5. Commissions administratives paritaires :
Excellence, Monsieur le Président de la République, ces commissions ne se sont pas réunies depuis 2013. Ce qui a bloqué la carrière de milliers d’enseignants dont certains sont allés à la retraite sans avoir plafonné. L’engagement de Monsieur le Premier ministre était que : « la session de 2014 se tiendra au mois de juillet 2015, date à laquelle la remise en état du fichier central sera achevée ». Malheureusement, jusque-là, RIEN. Nous attendons encore.
6. Régime indemnitaire :
Après avoir donné son « accord de principe sur la prise en charge de la question », Monsieur le Premier Ministre s’était engagé à « renvoyer l’examen de la question à la fin des travaux de l’étude sur le système de rémunération des agents de l’Etat, dont le pré-rapport fera l’objet de partage … dans le courant du mois de mai 2015. Après les résultats définitifs, le Gouvernement entamera les négociations globales et sectorielles avec les partenaires sociaux ». Hélas, le pré-rapport n’a pu être partagé que le 27 octobre 2015, sur votre instruction du 10 octobre. Mais il a été rejeté en bloc par les travailleurs. Ce n’est donc pas cette étude qui va régler le problème. Notre conviction est que, tant que la question de l’indemnité de logement des enseignants n’est pas réglée, nul ne saurait espérer une paix durable dans le système éducatif.
7. Gestion démocratique des personnels enseignants :
Excellence, Monsieur le Président de la République. Vous nous permettrez de rappeler les engagements de Monsieur le Premier Ministre : « Les ministres chargés respectivement de l’Education nationale et de la Formation professionnelle prendront les dispositions pour rendre effective la gestion démocratique des personnels. Le ministre de l’Education nationale devra, à cet effet, réactiver la commission gestion démocratique en vue, notamment, de la prise en charge du Mouvement national de 2015, y compris les rapprochements de conjoints et les cas sociaux ». C’était sans compter avec le ministre de l’Education nationale, aventureux de mettre fin à la gestion démocratique des personnels. Son plan est cousu de fil blanc. Il avait d’abord réussi perfidement à supprimer la commission des cas sociaux et rapprochement de conjoints ; lui demander de la remettre en place sonnerait comme un camouflet. Il n’est pas du genre à admettre ses erreurs. Il a ensuite déconnecté d’autorité le mouvement des inspecteurs du Mouvement national ; ce qui lui a permis d’instaurer une logique de vassalisation des inspecteurs d’académie, aujourd’hui réduits à secourir un ministre plutôt qu’à servir le système éducatif. Puis, il fait tenir le Mouvement national de 2015 dans des conditions catastrophiques, dans le seul but de décourager les plénipotentiaires des syndicats et rester le seul maitre à bord. C’est mal connaitre les responsables syndicaux. Il s’en est aussi pris à la commission retour de stage, en tentant de donner un coup de pied à la fourmilière, mais ce ne fut pas une promenade de santé pour lui. Pour autant, il n’y a pas renoncé car certains enseignants en retour de stage niveau CAES en ont fait les frais cette année, nous restons vigilants.
Pour contrer la volonté de Monsieur le Premier ministre, il fait convoquer un atelier qui a été un véritable parjure. L’objet déclaré était la gestion démocratique, mais l’atelier a finalement porté sur les effectifs d’élèves par classe. Au sortir de cette farce, le ministre de l’Education nationale publie les circulaires n° 5979 et 5980 du 25 nov. 2015, fixant désormais les effectifs à 80 élèves par classe, de l’élémentaire au secondaire, sans tenir compte des avis pertinents des syndicats d’enseignants. Sur cette base, il envoie des missions commandos dans les établissements pour identifier des surnombres d’enseignants qui n’existent que dans l’imaginaire de ceux qui y croient. Enfin, il active quelques thuriféraires d’inspecteurs d’académie pour faire la sale besogne : réaffecter à très grande échelle des enseignants au mois de janvier, en violation du principe de la gestion démocratique. Le calme précaire qui régnait dans le système en prend un sacré coup, et les enseignants se remettent en ordre de bataille. Si cette mesure scélérate passe, évidemment il réussira à mettre un terme au Mouvement national. Les enseignants se battront pour préserver cet important acquis du mouvement syndical.
Dans ce même ministère, des enseignants recrutés comme COFC (Chargés des Opérations Financières et Comptables) et affectés dans les académies depuis 2012, font toujours l’objet d’exploitation au moment où le népotisme et le clientélisme politique font légion, à travers des contrats spéciaux. Ce qui les expose à d’énormes risques, sans épargner le système éducatif.
Le ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle, de l’artisanat et des apprentissages, ne fera pas mieux. Car, il peine encore à trouver une solution au problème qu’il a créé au CRETF de Saint-Louis en y affectant une directrice, en violation du même principe de la gestion démocratique. Malgré les engagements de relever la directrice qu’il a pris devant la communauté éducative de Saint-Louis (formateurs du CRETF, inspecteur d’académie, responsables syndicaux, parents d’élèves), puis devant Monsieur le Premier Ministre lors du Conseil interministériel de rentrée, cela tarde encore à se faire. Et c’est inacceptable, car depuis l’année dernière les formateurs et l’administration du CRETF sont en rupture de banc, au grand dam du centre où tout s’y passe sauf de véritables enseignement-apprentissage.
Toutes ces choses ont fait que nous avons déposé un préavis de grève le 08 Janvier 2016 pour relancer votre gouvernement. Ce n’est que le jeudi 04 février que nous avons reçu la réponse de Madame le ministre de la Fonction publique, faisant office d’accusé de réception.
Excellence, Monsieur le Président de la République. Vous comprenez désormais les raisons qui font que nous, enseignants du Sénégal, sommes dans notre bon droit d’aller en grève. Ce sera vraiment dommage pour notre chère école, mais vous avez encore les moyens de la sauver. Car, au lieu de prendre en charge correctement les préoccupations de l’école, votre gouvernement a préféré s’en prendre au Grand cadre, comme s’il suffisait de « casser le thermomètre pour faire baisser la température ». Mais mal lui en a pris, car les enseignants restent plus que vigilants.
En attendant, nous avons décidé d’observer le plan d’action suivant, en guise d’avertissement au gouvernement :
- Rétention (immédiate) des notes ;
- Mercredi 17 février 2016 : débrayage à 9h + AG
- Jeudi 18 février 2016 : grève totale.
Tout en souhaitant vivement un audit de la gestion des projets éducatifs du ministère de l’Education nationale (PAMOD, PALME, PAQUET, etc.), nous vous prions de croire Excellence, Monsieur le Président de la République, à l’expression du sentiment de profonde démotivation des enseignants du Sénégal, soldats du savoir pour une véritable émergence.
Mamadou Lamine DIANTE
SGN du SAEMSS-CUSEMS
Coordonnateur du Grand Cadre
Porte-parole des enseignants

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