Que veut dire "tenir sa classe" ?
Les conseils donnés sont parfois de bon sens, comme "il faut être en
bonne forme physique", parfois caricaturaux : chaque classe aurait 10%
de chahuteurs et 10% de travailleurs...
Intéressons-nous à ce qui
fascine vraiment les BONS ENSEIGNANTS. C'est d'abord le secret de la
classe, qui enfin serait dévoilé, et la relation qu'ils imaginent de
domptage entre prof et élèves.
Bien sûr que le corps parle dans la
relation pédagogique ! Ajoutons même qu'il est bien difficile de l'en
empêcher et de le contrôler à 100%. Mais bien d'autres choses parlent
aussi : l'envie de réussir, la situation familiale, le poids du passé
scolaire, la faim, le plaisir intellectuel, le voisin… Tout cela devrait
empêcher de s'enfermer dans une démarche comportementaliste. Autre
chose parle aussi qui est plus dérangeant pour l'institution :
l'entassement des élèves, le climat d'établissement, la longue journée,
la perception de l'ordre mis en place dans le système…
A réduire
"la tenue de classe" à la relation binaire prof – élève, on n'évacue
pas seulement la confiance, la discipline enseignée et le plaisir
intellectuel. On occulte les conditions d'exercice du métier et on
responsabilise à 100% enseignants et élèves. On en revient au fameux :
"débrouillez-vous !".
Le silence dans la classe
"Le silence
dans la classe n'est-il pas le souhait de bien des enseignants?" écrit
Jacques Nimier en introduction à son dossier mensuel. Ne nous parait-il
pas la condition d'un travail efficace? N'est-il pas ce qui nous
demande le plus d'énergie à obtenir?" Et pourtant, explique-t-il, il y a
des dizaines de silences différents. "A commencer par est un écran
blanc sur lequel chacun va pouvoir projeter ce qu'il a dans sa tête.
Autrement dit il va demander à être interprété par l'enseignant. C'est
le principe même de la psychanalyse dans laquelle le psychanalyste
silencieux s'accepte "objet de projection" pour permettre au patient de
découvrir ce qu'il a dans ses pensées". Le silence apparaît donc comme
la voie royale pour l'interprétation et la compréhension plus fine du
métier.
Tous profs de français !
Comment concrètement intégrer dans les objectifs de sa discipline, les exigences de la langue française.
Des enseignants de toutes les disciplines donnent des pistes pour
reconnaître les différents aspects de la langue, construire des familles
étymologiques, élaborer logique ou chronologie à l'aide de connecteurs
induisant l'écriture, ou comparer des langues différentes pour mieux
revenir à la sienne. Description d'objets ou de spectacles, travail sur
un tableau blanc interactif, invention de poèmes, ou chorale pour mieux
mémoriser les mots et les structures langagières, discussions pour
apaiser les conflits, tout est mis en œuvre afin d'aider à
l'autocorrection, à la conscience de l'importance du mot juste quand il
faut formuler sa pensée, rendre compte d'une expérience ou se décrire.
Violence scolaire : que faire ?
" Comment entraîner au dialogue des individus portés à se faire
violence ? La tentation, c’est d’utiliser, pour cela, la tyrannie. Ou
bien, il faut supposer une disposition préalable à la société et à la
paix. Il faut un discours d’avant les discours, une raison avant la
raison, une entente préalable au dialogue où chaque interlocuteur
accepte de na pas fondre sur l’autre, mais, au contraire, à l’accepter
dans sa radicale altérité et à accepter son interlocution". Cette
citation d' Emmanuel Lévinas est extraite d'une remarquable conférence
de Philippe Meirieu sur la violence scolaire.
Violence scolaire : L'autorité ne règle rien
"SERVIR LES ENSEIGNANTS ET NON SE SERVIR D'EUX"
Ce SITE EST EN PHASE DE CONSTRUCTION.MERCI DE REVENIR TRES PROCHAINEMENT
Inscription à :
Publier les commentaires
(
Atom
)
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire