"SERVIR LES ENSEIGNANTS ET NON SE SERVIR D'EUX"

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samedi 30 janvier 2016

Pratiques : Tenir sa classe ?

Que veut dire "tenir sa classe" ?
Les conseils donnés sont parfois de bon sens, comme "il faut être en bonne forme physique", parfois caricaturaux : chaque classe aurait 10% de chahuteurs et 10% de travailleurs...
Intéressons-nous à ce qui fascine vraiment les BONS ENSEIGNANTS. C'est d'abord le secret de la classe, qui enfin serait dévoilé, et la relation qu'ils imaginent de domptage entre prof et élèves.
Bien sûr que le corps parle dans la relation pédagogique ! Ajoutons même qu'il est bien difficile de l'en empêcher et de le contrôler à 100%. Mais bien d'autres choses parlent aussi : l'envie de réussir, la situation familiale, le poids du passé scolaire, la faim, le plaisir intellectuel, le voisin… Tout cela devrait empêcher de s'enfermer dans une démarche comportementaliste. Autre chose parle aussi qui est plus dérangeant pour l'institution : l'entassement des élèves, le climat d'établissement, la longue journée, la perception de l'ordre mis en place dans le système…
A réduire "la tenue de classe" à la relation binaire prof – élève, on n'évacue pas seulement la confiance, la discipline enseignée et le plaisir intellectuel. On occulte les conditions d'exercice du métier et on responsabilise à 100% enseignants et élèves. On en revient au fameux : "débrouillez-vous !".
Le silence dans la classe
"Le silence dans la classe n'est-il pas le souhait de bien des enseignants?" écrit Jacques Nimier en introduction à son dossier mensuel. Ne nous parait-il pas la condition d'un travail efficace? N'est-il pas ce qui nous demande le plus d'énergie à obtenir?" Et pourtant, explique-t-il, il y a des dizaines de silences différents. "A commencer par est un écran blanc sur lequel chacun va pouvoir projeter ce qu'il a dans sa tête. Autrement dit il va demander à être interprété par l'enseignant. C'est le principe même de la psychanalyse dans laquelle le psychanalyste silencieux s'accepte "objet de projection" pour permettre au patient de découvrir ce qu'il a dans ses pensées". Le silence apparaît donc comme la voie royale pour l'interprétation et la compréhension plus fine du métier.
Tous profs de français !
Comment concrètement intégrer dans les objectifs de sa discipline, les exigences de la langue française.
Des enseignants de toutes les disciplines donnent des pistes pour reconnaître les différents aspects de la langue, construire des familles étymologiques, élaborer logique ou chronologie à l'aide de connecteurs induisant l'écriture, ou comparer des langues différentes pour mieux revenir à la sienne. Description d'objets ou de spectacles, travail sur un tableau blanc interactif, invention de poèmes, ou chorale pour mieux mémoriser les mots et les structures langagières, discussions pour apaiser les conflits, tout est mis en œuvre afin d'aider à l'autocorrection, à la conscience de l'importance du mot juste quand il faut formuler sa pensée, rendre compte d'une expérience ou se décrire.
Violence scolaire : que faire ?
" Comment entraîner au dialogue des individus portés à se faire violence ? La tentation, c’est d’utiliser, pour cela, la tyrannie. Ou bien, il faut supposer une disposition préalable à la société et à la paix. Il faut un discours d’avant les discours, une raison avant la raison, une entente préalable au dialogue où chaque interlocuteur accepte de na pas fondre sur l’autre, mais, au contraire, à l’accepter dans sa radicale altérité et à accepter son interlocution". Cette citation d' Emmanuel Lévinas est extraite d'une remarquable conférence de Philippe Meirieu sur la violence scolaire.
Violence scolaire : L'autorité ne règle rien

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