"SERVIR LES ENSEIGNANTS ET NON SE SERVIR D'EUX"

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samedi 30 janvier 2016

CONDOLEANCES

Le SELS ORIGINEL présente ses condoléances à toute la famille éducative suite au rappel à Dieu du doyen Niang "La Joie" ancien surveillant général au Lycée Charles De Gaulle et de Baye Dame Niang père de notre doyen Adama Niang ancien directeur de l'école Mamadou Charles Legros Diallo St-Louis. Que la terre leur soit légère.
Merci de prier pour qu'ils reposent en paix dans le meilleur des paradis.

REDACTION Conseils généraux CM2

I - Avant d’aborder un sujet de rédaction, il faut :
- Lire attentivement le sujet au moins trois fois ;
- Souligner les mots clés qu’il contient (ce sont les mots les plus importants)
- Déterminer la catégorie du sujet (Trouver la consigne ; ce qu’on vous demande de faire).
Il peut s’agir
- d’un récit ou narration
- d’une description ou portrait :
- d’une correspondance ou lettre
II - Délimiter le sujet
a) Noter au brouillon ce à quoi il faudra faire particulièrement attention. Réfléchir au déroulement (narratif, descriptif,) AVANT de se lancer dans la rédaction.
b)Faire un brouillon partiel ou complet, c’est à dire un document de travail qui vous permettra de faire :
• une relecture critique et minutieuse,
• des ajouts, des modifications, des suppressions de mots, de phrases, de paragraphes.
• En cas de devoir en temps limité (en classe, lors d’un examen, etc.), se donner des limites de temps précises et consulter régulièrement sa montre.
• Éventuellement limiter le brouillon à un strict minimum ou passer régulièrement du brouillon au propre (n’utiliser le brouillon que pour rédiger des phrases, des paragraphes qui posent un problème) ;
• Se ménager du temps pour au moins relire une fois l’ensemble du devoir.
III - Relire le devoir
• En vérifiant qu’il ne manque pas de mots (ou des expressions entières), qu’il n’y a pas de mots écrits deux fois l’un derrière l’autre (notamment à la tourne des pages) ;
• En faisant la chasse aux fautes d’orthographe et de ponctuation, aux répétitions pouvant être supprimées par des pronoms, des synonymes, etc.
• En vérifiant les constructions des phrases.
LE RECIT OU NARRATION
On vous demande de raconter un évènement, une scène à laquelle vous avez assisté, ou dont vous avez entendu parler)
Exemple de consignes :
• Racontez un évènement.
• Racontez la scène.
• Raconter le spectacle et dites ce que vous ressentez.
Exemple plan du sujet : Dites comment vous avez passé la fête de tabaski.
Introduction :
• Présenter l’évènement en précisant : qui ? (les personnages) où ?(le lieu) quand ?( la date ou le moment) etc. …..
• Dégager le plan sommaire à partir de la consigne.
Développement : (au brouillon)
A partir du plan sommaire, dégager le plan détaillé qui comporte les différentes idées que l’on va mettre dans le devoir.
1- Les préparatifs de la fête (avant) .
• Achats vêtements, moutons ;
• Achats denrées nécessaires ;
• Ambiance générale en ville, dans les maisons et les quartiers ;
• Comportement des personnes etc....
2- Le jour de la fête (pendant).
• Préparatifs pour la prière ;
• l’heure de la prière ;
• Le retour à la maison ;
• Ce que font et disent les personnes dans la journée,
• La fin de la journée et le calme qui revient plus tard dans la soirée.
3 -Après la fête. Ce que vous ressentez et pensez de cet évènement.
Conseils : Présenter les idées rapportées en plusieurs paragraphes, le plus souvent en suivant un ordre précis.
Veiller à aller à la ligne après chaque paragraphe. Enchaîner les paragraphes par des adverbes variés (ensuite, puis, alors, néanmoins,)
SYNDICALEMENT VOTRE.

CONSEILS GENERAUX CM2

LE PORTRAIT
Pour décrire une personne ou faire son portrait
Pour le portrait d’un personnage, on distingue le portrait physique (l’extérieur) qui suit aussi une organisation logique et sélectionne des détails plus significatifs et le portrait moral (les traits de caractère, la personnalité).
Le portrait physique :
• aspect général

• La taille (petite, élancée, courte, courbée etc)
• le corps (robuste, menu, trapu, malingre etc…)
• la corpulence (gros, maigre etc….)
• La démarche (nonchalante, vif, rapide etc …)
• Quelques parties du corps
• La tête, les épaules, les bras, les jambes
• Le visage, les joues, les cheveux, le front, le nez, les yeux etc
• L’expression :
• Les gestes, la démarche, l’attitude, le regard, la physionomie (sympathique, gentil, affable etc…..)
• Le portrait moral
• Les qualités ou défauts
• Le caractère
• Les habitudes
• La conduite
En fin de description ou de portrait, vous pouvez évoquer à nouveau l’impression générale, mais en essayant de la formuler autrement qu’en introduction : introduisez notamment des nuances.

CONSEILS GENERAUX CM2

LETTRE OU CORRESPONDANCE
La lettre est un « écrit que l’on adresse à quelqu’un pour lui communiquer ce qu’on ne peut ou ne veut lui dire oralement ». C’est une conversation à distance.
Avant de commencer la lettre il faut préciser :
• qui envoie la lettre (l’émetteur) : son prénom, son nom, son âge, son caractère, son milieu social, etc.
• qui va recevoir la lettre (le destinataire) : mêmes caractéristiques, et les liens qu’il a avec l’émetteur (parent, ami, supérieur hiérarchique)
• quand la lettre est écrite (date) et d’où la lettre est envoyée (lieu)
• dans quel but la lettre est écrite (visée) : récit d’un événement, demande, partage de sentiments, , etc.

• En haut à gauche, prénom, nom, adresse et téléphone de l’expéditeur ;
• En haut à droite, lieu et date d’envoi de la lettre,
• Plus bas, au milieu de la page, prénom ou titre du destinataire précédé parfois d’un adjectif (“Chère Juliette” ou bien “Monsieur”, par ex.)
• Plus bas, un paragraphe d’introduction : vous expliquez les circonstances dans lesquelles vous écrivez et les raisons de votre lettre (nouvelles de la famille) ; c’est le moment où vous cherchez à mettre le destinataire dans de bonnes dispositions à votre égard.
• Le développement fait l’objet de plusieurs paragraphes.
• Dernier paragraphe de conclusion avec une formule de politesse à adapter au destinataire (je t’embrasse ou bien je vous prie d ’agréer, Monsieur, l’expression de ma considération distinguée) ;
• Signature à adapter à celui qui recevra votre lettre.
• Attention à ne jamais signer de votre vrai nom, au risque de voir votre épreuve annulée !
Lettre à un supérieur
Début : J’ai l’honneur de porter à votre connaissance…… J’ai l’honneur de solliciter de votre bienveillance…..
Formule finale : « Veuillez agréer » ou « je vous prie d’agréer Monsieur le ……….ou Madame la »…………….l’expression de mon profond respect. Etc……

QUELLES MALADRESSE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

TRAVAILLEURS DE TOUT BORD : APPRENONS A NOUS FAIRE RESPECTER
LE GRAND CADRE DES SYNDICATS DE L’ENSEIGNEMENT QUI ETAIT EN DEBRAYAGE CE MERCREDI 27 A PARTIR DE 9H N’EST PAS CELUI DE DIANTE ET ZOUMAROU MAIS PLUTOT CELUI DE ABDOU FATY. HEUREUSEMENT QUE LES ENSEIGNANTS N’ONT PAS SUIVI CE MOT D’ORDRE. ABDOU FATY ET COMPAGNIE ONT COMMIS L’ERREUR DE DECRETER UN MOT D’ORDRE AVANT L’EXPIRATION DU DELAI DU PREAVIS QUI EST DE 30 JOURS.
POUR QUE NOUS SOYONS RESPECTES, SOYONS LEGALISTES EN RESPECTANT LES TEXTES QUI REGISSENT LE DROIT DE GREVE. SACHONS PROTEGER NOS MILITANTS AU LIEU DE LES EXPOSER.
ON NE PEUT PAS DEPOSER UN PREAVIS DE GREVE LE 25 JANVIER 2016 A 10 HEURES ET ALLER EN MOUVEMENT 48 HEURES APRES C’EST-A-DIRE LE 27 JANVIER 2016. QUELLE MALADRESSE !!!
POUR RAPPEL : QUAND ON DEPOSE UN PREAVIS, L’EMPLOYEUR A 30 JOURS FRANC POUR REAGIR. SI RIEN EST FAIT DE CELA, LE TRAVAILLEUR A LE DROIT D’ALLER EN MOUVEMENT DES L’EXPIRATION DU DELAI ET A N’IMPORTE QUELLE PERIODE. IL FAUT SE RESSAISIR ET EVITER D’EMBARQUER NOS MANDANTS DANS UNE BARQUE QUI N’ARRIVERA JAMAIS A BON PORT. REVISITONS LES TEXTES SUR LE DROIT DE GREVE ET LA CONVENTION COLLECTIVE.
ENSEIGNANTS DE TOUT BORD L’UNION FAIT LA FORCE, UNISSONS NOUS SI NOUS NE VOULONS GAGNER LES GRANDES BATAILLES.
VIVE LE SELS ORIGINEL !!!
VIVE LE GRAND CADRE DIRIGE PAR DIANTE ET ZOUMAROU !!!
VIVE L’UNITE SYNDICALE !!!
SYNDICALEMENT VOTRE.

AUDIT PERSONNEL ENSEIGNANT

L'inspecteur d'académie de Saint-Louis a tenu une rencontre avec les Secrétaires Généraux de syndicat d'enseignants.
A l'ordre du jour Partage sur l'audit du personnel dans l'académie de Saint-Louis.
Des redéploiements vont être opérés.
Justifications redéploiement par l’I.A : utilisation rationnelle, efficace et efficiente du personnel enseignant. S’ils y a dans certains établissements des élèves qui sont en mouvement ou classes vacantes pour manque de professeurs, dans d’autres le surnombre est bien constaté. Certains enseignants sont sous utilisés.
A cet effet, les lettres circulaires 5979 et 5980 sur la gestion du personnel et la nécessité de service peuvent à tout moment permettre à l’autorité de procéder à des redéploiements pour: optimiser l’utilisation du personnel et des ressources.
Quand il y’a un écart supérieur ou égal à 26 pour les CEM il y a surplus et pour les lycées c’est 21.
Cependant, les professeurs ont droit à une décharge de 2 h pour cellule et 2h pour les effectifs dits pléthoriques, ce qui donne 4h. Quand on fait 6h dans les 1eres et terminales on a une décharge de 2 h. de même tous les profs d’EPS ont une décharge de 2h.
REMERCIEMENTS DES SG PRESENTS A L’ENDROIT DE L’I.A POUR NOUS AVOIR ASSOCIE A CE TRAVAIL QUI DU RESTE EST TRES SCIENTIFIQUE.
PAR AILLEURS SI LES JUSTIFICATIFS SONT VALABLES LA PERIODE NE SE JUSTIFIE PAS.
Les enseignants sont tous des responsables de famille qui se sont déjà installés. Les redéployer poserait un véritable souci socialement et financière. Pédagogiquement aussi il peut y avoir une répercussion pour un élève qui se voit arracher son professeur en pleine année scolaire.
Raison pour laquelle nous avons proposé à l’IA de convoquer ceux qui seront proposés au redéploiement et échanger avec eux, tenir compte de l’espace géographique en résorbant le déficit dans la circonscription d’abord c’est-à-dire muter le plus proche possible (que ceux qui sont dans la commune y restent ou au pire des cas dans le département le plus proche mais qu'on puisse négocier avec le concerné), et réajuster avec les bivalents.

Quand la classe est difficile.

Ce qui fait tenir la classe
Enseigner dans telle classe difficile (et encore quand il n’y en a qu’une) devient vite le souci principal qui poursuit l’enseignant durant toute sa semaine. Le défi est de taille : faire face, aller au front, voire pratiquer non plus un coude à coude, mais un corps à corps pour faire apprendre ou pour faire entrer les élèves dans les apprentissages, au sens large. Car une classe difficile n’est pas toujours une classe turbulente, chahuteuse ou avec laquelle on est en conflit permanent. C’est aussi celle que l’enseignant peine à mettre au travail, une classe amorphe, indifférente, voire dédaigneuse. Une classe qui, à la longue, questionne notre identité enseignante et nous fragilise. Une classe où on a du mal à pratiquer le métier et où les élèves ne parviennent plus à faire leur métier d’élèves.
Tout ceci n’est pas neuf, peut-être aussi vieux que l’idée de regrouper des élèves de façon stable pour les confier à l’année aux mêmes professeurs. Mais, comme le souligne Rémi Casanova dans ce dossier, « le mouvement est d’abord lié à un phénomène social et culturel inscrit dans la longue histoire des mentalités occidentales et qui se manifeste aujourd’hui par la défiance vis-à-vis des institutions, professionnels comme usagers, et qui se fonde sur l’individualisme, sur la modification profonde des rapports sociaux, du rapport, voire de la construction du savoir ». La solution du problème ne peut alors être seulement recherchée du côté des questions techniques, de gestion de groupes, c’est la forme classe en elle-même qui est à interroger.
Trois entrées dans ce dossier.
« Dans le chaudron de la classe » : Qu’est-ce qui se passe dans la classe dite difficile ? Comment font-ils au quotidien, ces enseignants, pour tenir dans la classe ? Comment vivent-ils ce quotidien de la pratique ? Quelles réflexions sur le métier ? En définitive, est-ce le même chaudron partout ? Avec quelles solutions envisagées selon les contextes ?
Comment agir autour de la classe ? Dans quelle mesure les différents partenaires de l’école qui agissent à la périphérie de la classe ou de l’établissement peuvent-ils intervenir et comment ? Faut-il conserver le modèle de la classe comme structure pour apprendre ? Avec l’éclairage de plusieurs intervenants : conseiller principal d’éducation, documentaliste, directeurs, chercheurs, formateurs, enseignants, etc.
Quelles pistes pour enseigner quand même ? Cette troisième partie revient à l’essentiel : installer les conditions pour faire apprendre malgré tout. Même dans l’enseignement supérieur. On constatera dans ce dernier volet un net contraste d’ambiance entre, d’une part, les textes qui évoquent un fonctionnement de classe très traditionnel avec des difficultés aigües, accompagnée d’une vision pessimiste ou peu encourageante de l’école, et, d’autre part, les articles montrant une recherche de fonctionnement différent, plus optimistes sans être béats.
Une relecture précise et stimulante d’Olivier Maulini clôture ce dossier.
Ce n’est sans doute pas par hasard si, après le numéro 500 consacré à l’apprentissage au XXIe siècle, celui-ci aborde cette thématique sous l’angle de la classe quand elle résiste, quand elle devient trop difficile. Bref, quand les enseignants et autres adultes, s’ils veulent bien l’avouer, se sentent mis en échec dans ce qui fait leur raison même d’être là avec un groupe d’enfants ou de jeunes. Nous souhaitons que ce dossier contribue à aider chacun à se construire des analyses et des savoir-faire plus pertinents, même si les recettes n’existent pas, pour que les adultes restent heureux dans leur mission et que le plus possible d’élèves retrouvent la confiance dans l’école.

Pratiques : Tenir sa classe ?

Que veut dire "tenir sa classe" ?
Les conseils donnés sont parfois de bon sens, comme "il faut être en bonne forme physique", parfois caricaturaux : chaque classe aurait 10% de chahuteurs et 10% de travailleurs...
Intéressons-nous à ce qui fascine vraiment les BONS ENSEIGNANTS. C'est d'abord le secret de la classe, qui enfin serait dévoilé, et la relation qu'ils imaginent de domptage entre prof et élèves.
Bien sûr que le corps parle dans la relation pédagogique ! Ajoutons même qu'il est bien difficile de l'en empêcher et de le contrôler à 100%. Mais bien d'autres choses parlent aussi : l'envie de réussir, la situation familiale, le poids du passé scolaire, la faim, le plaisir intellectuel, le voisin… Tout cela devrait empêcher de s'enfermer dans une démarche comportementaliste. Autre chose parle aussi qui est plus dérangeant pour l'institution : l'entassement des élèves, le climat d'établissement, la longue journée, la perception de l'ordre mis en place dans le système…
A réduire "la tenue de classe" à la relation binaire prof – élève, on n'évacue pas seulement la confiance, la discipline enseignée et le plaisir intellectuel. On occulte les conditions d'exercice du métier et on responsabilise à 100% enseignants et élèves. On en revient au fameux : "débrouillez-vous !".
Le silence dans la classe
"Le silence dans la classe n'est-il pas le souhait de bien des enseignants?" écrit Jacques Nimier en introduction à son dossier mensuel. Ne nous parait-il pas la condition d'un travail efficace? N'est-il pas ce qui nous demande le plus d'énergie à obtenir?" Et pourtant, explique-t-il, il y a des dizaines de silences différents. "A commencer par est un écran blanc sur lequel chacun va pouvoir projeter ce qu'il a dans sa tête. Autrement dit il va demander à être interprété par l'enseignant. C'est le principe même de la psychanalyse dans laquelle le psychanalyste silencieux s'accepte "objet de projection" pour permettre au patient de découvrir ce qu'il a dans ses pensées". Le silence apparaît donc comme la voie royale pour l'interprétation et la compréhension plus fine du métier.
Tous profs de français !
Comment concrètement intégrer dans les objectifs de sa discipline, les exigences de la langue française.
Des enseignants de toutes les disciplines donnent des pistes pour reconnaître les différents aspects de la langue, construire des familles étymologiques, élaborer logique ou chronologie à l'aide de connecteurs induisant l'écriture, ou comparer des langues différentes pour mieux revenir à la sienne. Description d'objets ou de spectacles, travail sur un tableau blanc interactif, invention de poèmes, ou chorale pour mieux mémoriser les mots et les structures langagières, discussions pour apaiser les conflits, tout est mis en œuvre afin d'aider à l'autocorrection, à la conscience de l'importance du mot juste quand il faut formuler sa pensée, rendre compte d'une expérience ou se décrire.
Violence scolaire : que faire ?
" Comment entraîner au dialogue des individus portés à se faire violence ? La tentation, c’est d’utiliser, pour cela, la tyrannie. Ou bien, il faut supposer une disposition préalable à la société et à la paix. Il faut un discours d’avant les discours, une raison avant la raison, une entente préalable au dialogue où chaque interlocuteur accepte de na pas fondre sur l’autre, mais, au contraire, à l’accepter dans sa radicale altérité et à accepter son interlocution". Cette citation d' Emmanuel Lévinas est extraite d'une remarquable conférence de Philippe Meirieu sur la violence scolaire.
Violence scolaire : L'autorité ne règle rien

vendredi 22 janvier 2016

METHODOLOGIE DE LA NOTE DE SYNTHESE AU CONCOURS

La note de synthèse est une épreuve d’une durée de 5 heures (coefficient 2), consistant à présenter, en quatre pages maximum, les idées essentielles d’un dossier. Il ne s’agit donc ni d’une dissertation théorique sur le dossier, ni d’un commentaire
critique, ni d’un résumé pur et simple du dossier. Beaucoup d’éléments du dossier seront ainsi laissés de côté, seuls les éléments essentiels devront apparaître dans la note. Le dossier doit porter sur un sujet relatif « aux aspects juridiques des problèmes sociaux,
politiques, économiques ou culturels du monde actuel » (arrêté du 11 septembre 2003). En général, le dossier comporte entre 10 et 20 documents de nature diverse (textes normatifs, rapports officiels, jurisprudence, doctrine, articles de presse, statistiques…). L’exercice de la note de synthèse est très proche de la réalité professionnelle d’un avocat : en effet, confronté à un problème juridique concernant son client, l’avocat recherche tous les documents utiles à la résolution de ce problème afin d’en déduire les éléments essentiels pour bâtir ses conclusions. Ce faisant, l’avocat se livre à une note de synthèse. Les 5 heures de la durée de l’épreuve peuvent être décomposées en 5 étapes :
1ERE ETAPE : LECTURE DU SUJET DE LA NOTE (5 à 10’) La note de synthèse comprend, dans la majorité des cas, un sujet sur la première page. Ce sujet prend le plus souvent la forme d’un intitulé ou d’un thème général. Exemples : « Le surendettement des particuliers », « Le harcèlement moral », « La révision du contrat »… Il est important de lire attentivement ce sujet car il donne un premier aperçu du dossier et constitue un guide pour la lecture des documents. En effet, il conviendra de rechercher dans chaque document du dossier tout ce qui se rapporte au sujet mais uniquement ce qui se
rapporte au sujet. Exemple : si la note de synthèse porte sur « Le harcèlement moral », seuls les éléments concernant ce thème devront figurer dans les développements. Si, dans un document, les développements concernent à la fois le harcèlement moral et le harcèlement sexuel, seuls les éléments concernant le harcèlement moral devront être lus, les développements relatifs au harcèlement sexuel étant hors-sujet. La formulation du sujet peut également donner des informations précieuses sur la construction de la note. L’emploi du pluriel ou du singulier peut ainsi être décisif, tout comme l’usage d’une conjonction de coordination ou d’un substantif. Exemple 1 : si le sujet de la note de synthèse porte sur « Bail emphytéotique et bail à construction », il est possible d’emblée d’en déduire qu’il s’agit une comparaison entre ces deux mécanismes et qu’il faudra alors rechercher dans les documents quels sont les points communs et quels sont les différences entre les deux. Exemple 2 : si le sujet de la note de synthèse est « Le bilan de la politique en matière de gestion de l’eau en France », le terme de « bilan » indique qu’il conviendra de rechercher dans 2 les documents tous les éléments permettant de qualifier ce bilan (est-il satisfaisant, ou au contraire insuffisant ?). Si la note de synthèse n’indique aucun sujet, il faudra déduire le sujet de la lecture des
documents, ce qui en général n’est pas très difficile.
2EME ETAPE : LECTURE DE LA LISTE DES DOCUMENTS (5 A 10’) La deuxième page du dossier comporte toujours une liste numérotée des documents composant le dossier, précisant le titre et la date de chaque document. Il convient de lire attentivement cette liste pour deux raisons : d’une part, le titre d’un document présente en général l’idée essentielle de ce document et, d’autre part, la date du document peut être importante selon le dossier, notamment lorsqu’une réforme a eu lieu (un document est-il antérieur ou postérieur à la réforme ?). L’ordre de présentation des documents de la liste est complètement aléatoire : aucun classement n’a été effectué à l’attention des candidats, ni par thème, ni par date, ni sur aucun autre critère. Deux manières de lire les documents peuvent alors être envisagées afin de gagner du temps : - 1 ère manière : lecture des documents dans l’ordre de la liste. Cela offre l’avantage de ne pas oublier de lire un document, mais présente l’inconvénient de n’opérer aucun classement préalable qui pourrait faciliter la lecture. - 2ème manière : lecture des documents dans un ordre différent de celui proposé par
la liste. Il s’agit ici de modifier l’ordre de lecture des documents et d’établir une nouvelle liste de lecture en fonction de certains critères, dans le but d’une meilleure compréhension du dossier et d’un gain de temps. Les critères utilisés peuvent être divers : la nature des documents et leur difficulté, la chronologie des documents, les thèmes abordés dans la liste… Exemple 1: sur un sujet qui paraît technique, on peut prendre le parti de lire d’abord
les documents faciles comme les articles de presse, et ensuite les documents plus
ardus comme les textes de loi ou la jurisprudence. Exemple 2 : si les documents s’étalent sur une assez longue période, on peut faire le choix de lire en premier les documents les plus récents (car ils comporteront nécessairement un historique du passé) et en second les documents les plus anciens, sur lesquels on passera plus vite car on aura déjà des connaissances grâce aux documents les plus récents. Exemple 3 : les documents du dossier semblent traiter de deux ou trois questions différentes, de sorte qu’il est possible de regrouper les documents autour de ces
différents thèmes. Aucune de ces deux manières n’est à privilégier par rapport à l’autre, il convient de les tester
en entraînement et de se faire sa propre opinion en fonction de ses aptitudes et qualités propres. 3
3EME ETAPE : LECTURE DES DOCUMENTS (1H30-2H00) La lecture doit être efficace, de sorte qu’il ne faut pas nécessairement lire en entier chaque document. Il s’agit de repérer, dans chaque document, ce qui paraît essentiel. La façon de lire diffère selon la nature du document : - articles normatifs (loi, décret, circulaire…) : ce type de document, souvent long, ne doit pas être lu en intégralité. En général, seuls les premiers articles contiennent les éléments essentiels, les articles suivants ne faisant que détailler les premiers articles. Il convient également de porter son attention sur la structure (plan, chapitre, section), qui résume le plus souvent les thèmes principaux de l’article. - jurisprudence : il n’est d’aucun d’intérêt de lire la totalité d’un arrêt ou d’un jugement. Seule la solution rendue doit être retenue ainsi que le problème juridique (déduit de la solution). Par conséquent, il convient de lire uniquement la fin de l’arrêt ou du jugement (là où se trouve en général la solution, sauf si elle est mise en évidence dès le début) et non le reste, excepté en cas d’incompréhension de la solution. Si la décision est suivie d’une note ou d’un commentaire, il faut les lire afin de connaître le point de vue de l’annotateur sur la décision. - articles de doctrine : ce sont souvent les documents les plus denses et donc les plus difficiles à lire. Il faut surtout porter son attention à l’introduction, aux titres et soustitres du plan s’il en existe, aux thèmes, aux phrases en gras, aux développements
isolés ou encadrés, ainsi qu’à la conclusion. - articles de presse : ce sont les documents les plus faciles à lire. S’ils sont longs, il convient de s’attacher surtout à l’introduction, aux titres du plan s’il en existe, aux
phrases en gras, aux développements isolés ou encadrés, ainsi qu’à la conclusion. - statistiques, données économiques : il s’agit de tirer les grandes tendances de tableaux, schémas, colonnes etc. En général, les chiffres minoritaires et majoritaires doivent être retenus, ainsi que la période concernée par ces données.
Comment effectuer la prise de notes sur chaque document ? Trois manières de prendre des notes sont envisageables : 1. surligner les éléments essentiels de chaque document dans le dossier : cette méthode présente l’avantage d’être rapide, mais l’inconvénient de devoir continuellement manipuler le dossier pour la rédaction. 2. prendre des notes sur papier brouillon sur chaque document : l’avantage est de traduire les documents dans son propre langage, mais le résultat aboutit souvent à un résumé de chaque document, difficilement exploitable lors de la rédaction. 3. prendre des notes sous forme de tableau : le format du tableau, nécessairement succinct, oblige à ne noter que les éléments essentiels, ce qui sera précieux lors de la phase de rédaction. Une première ligne est réservée au titre et à la date du document, une deuxième aux éléments essentiels et une troisième ligne est consacrée, le cas 4 échéant, à des idées de thèmes, de classement ou de plan (en réponse à la question : qu’apporte ce document par rapport au sujet ?).
Exemple de tableau (feuille de brouillon A4 distribuée en entraînement et en examen) DOC 1 DOC 2 DOC 3 DOC 4 Titre et date du document Eléments essentiels du document - - - - - - - Idées de thèmes, de classement, de plan L’important est de faire l’effort, sur chaque document, de se demander quelle est l’idée
essentielle du document, et ne pas se contenter de résumer le document en différant à plus tard la recherche des idées essentielles. Toutefois, aucune de ces trois méthodes de prise de notes n’est à privilégier par rapport à une autre, même si la méthode des tableaux emporte en général une adhésion majoritaire des candidats. Il convient de les tester en entraînement et faire ensuite le choix de celle qui vous convient le mieux.
4EME ETAPE : ELABORATION DU PLAN ET DE L’INTRODUCTION (30’- 1H00) Une fois la totalité des documents lus, il convient de faire une pause de 5 minutes, puis de
relire toutes les notes prises sur chaque document. Ensuite, il faut essayer de dégager des documents les 2, 3, 4 ou 5 idées qui paraissent
importantes, et qui serviront de matériaux pour la construction du plan. Pour chaque idée trouvée, il convient d’associer les documents correspondants, de façon à gagner du temps pour la suite. Exemple : à l’issue de la lecture des documents relatifs au surendettement des particuliers, trois idées apparaissent : - l’ampleur du phénomène : doc. 1, 2, 6, 8, 11 - l’amélioration apportée par la réforme : doc. 2, 4, 7, 13, 14 - les insuffisances de la réforme : doc. 3, 5, 9, 11, 12 5 Une fois ce travail effectué, il faut vérifier que chaque document apparaît au moins une fois
sur une idée, car aucun document ne peut être laissé de côté dans une note de synthèse,
chaque document doit être cité au moins une fois dans la note. Lorsque les idées essentielles du dossier ont été dégagées, il convient de rechercher la
problématique du sujet : il s’agit de mettre en perspective le sujet de façon à le formuler sous forme de question simple. Exemple : à propos de la note relative au surendettement des particuliers, le problème pouvant être posé après lecture du dossier était le suivant : comment se réalise le traitement des situations de surendettement ? Plus précisément, la réforme de juillet 2010 est-elle de nature à enrayer le phénomène de surendettement ?
Le plan sera alors la réponse apportée à la problématique. Après et après seulement avoir posé la problématique, il convient de rechercher le plan. Il s’agit alors de rassembler les idées essentielles en deux grandes idées qui formeront un
plan en deux parties et deux sous parties. Le plan en trois parties n’est pas conseillé. Le plan de la note de synthèse a donc la même construction que le plan juridique, mais pour autant il ne répond pas à la même logique interne. Les sous-parties du plan juridique ont une fonction précise (le A du I est le prolongement de l’introduction, le B du I et le A du II constituent le cœur du sujet, et le B du II est une sorte de conclusion), alors que le plan de la note de synthèse doit simplement être équilibré, chaque sous-partie devant être équivalente aux autres à la fois quantitativement et qualitativement. Souvent, pour trouver un plan, il peut être utile de se demander ce que l’on dirait du dossier
en une phrase à quelqu’un qui ne l’a pas lu : en général, cette phrase contient les idées essentielles du dossier. Lorsque les idées ont été rassemblées dans un plan en deux parties et deux sous parties, il convient de faire un plan détaillé au brouillon en rangeant les documents dans les sous
parties correspondantes, ce qui sera facilité par le travail de classement des documents par idée préalablement effectué. Le plan doit être cohérent et logique. Les titres des parties et des sous-parties doivent être simples, clairs, brefs et qualifiés. Cela signifie que les titres doivent exprimer une idée et ne pas être purement descriptifs. Pour qualifier un titre, il suffit d’utiliser soit un adjectif qualificatif, soit un substantif. Exemple : si une partie est intitulée « La portée de la réforme », il s’agit d’un titre purement descriptif car on ne peut avoir aucune idée de ce que signifie le mot « portée ». En revanche, si le titre de la partie s’intitule « Les améliorations apportées par la réforme » ou bien « les insuffisances de la réforme », le titre exprime alors une idée car on sait d’emblée quel est le bilan général de la réforme. Il convient d’éviter les titres qui s’étalement sur plusieurs lignes, de même que les titres contenant des verbes conjugués ainsi que des signes exclamatifs (point d’interrogation, d’exclamation, points de suspension etc.). En effet, la note de synthèse est un exercice
objectif, neutre, où il est interdit de donner son opinion, de formuler une interprétation
personnelle ou encore d’ajouter des éléments extérieurs au dossier. Il n’est pas nécessaire de faire des subdivisions supplémentaires : si des distinctions apparaissent dans les développements, il faut utiliser des adverbes les mettant en évidence, comme « d’une part, d’autre part », « en premier lieu, en second lieu », « tout d’abord, ensuite, enfin » etc. 6 Avant de se lancer dans la rédaction, il est conseillé de rédiger intégralement l’introduction au brouillon. L’introduction de la note de synthèse n’obéit pas aux mêmes règles que celle de la dissertation juridique. Elle doit être brève (10-15 lignes maximum) et comporter 3 étapes :
1. Présentation du sujet
2. Exposé de la problématique
3. Annonce du plan La première phase de présentation du sujet comporte nécessairement la référence à un ou plusieurs documents. Il est permis de reprendre une citation d’un document entre guillemets si le document dans laquelle elle apparaît est cité. Mais il n’est pas obligatoire ni de commencer l’introduction par une citation ni même de faire une citation dans l’introduction. La problématique peut être posée sous forme interrogative (on pose alors une question) ou
sous forme affirmative (on peut de demander si…). Le plan doit être annoncé en une phrase avec l’intitulé des parties entre parenthèses, et doit comporter l’intitulé exact, au mot près, des titres choisis pour les deux parties.
Après la rédaction de l’introduction, il convient de vérifier, une nouvelle fois, que tous
les documents sont cités au moins une fois dans le plan ou dans l’introduction. Une fois l’introduction terminée, la rédaction de la note peut être entamée. Il n’est pas
nécessaire de faire une conclusion, surtout si elle consiste à résumer ce qui précède ou bien si elle sert à citer un document que l’on aurait oublié. Il existe une hypothèse où la conclusion peut se justifier, lorsqu’elle constitue une ouverture du sujet et qu’un ou plusieurs documents illustrent cette ouverture. Exemple : un dossier ne comporte que des documents de droit interne, sauf un document relatif à un projet européen sur le même thème. Ce document de droit européen peut être placé en conclusion en guise d’ouverture sur un autre système normatif.
5EME ETAPE : REDACTION DE LA NOTE (1H00-2H00) Il convient de recopier l’introduction faite au brouillon et ensuite de rédiger intégralement la note. Cela exclut les abréviations, tirets et autres facilités de rédaction. Il convient de faire des phrases courtes, articulées entre elles par des mots de liaison, et comportant la citation entre parenthèses du document qu’elles illustrent. Le style doit être
clair et concis. Exemple : Autrefois redouté, aujourd’hui banalisé, le surendettement des particuliers est un phénomène en expansion (doc. 5).
Attention ! Il ne faut citer qu’un seul document à la fois, exceptionnellement deux, même si de nombreux documents contiennent la même idée. Les mots de liaison expriment un lien logique : - pour marquer une progression : tout d’abord, ensuite, en outre, de plus, de surcroît,
au surplus, ensuite, par ailleurs, du reste… - pour marquer une opposition : mais, cependant, pourtant, toutefois, néanmoins,
tandis que, en revanche… 7 - pour marquer un lien de cause à effet : en conséquence, par conséquent, ainsi, donc,
dès lors, en effet, c’est pourquoi, c’est la raison pour laquelle… Il convient également d’utiliser un vocabulaire précis et rigoureux : un contrat stipule, une loi dispose, un texte prévoit, une circulaire prescrit… L’emploi d’un sigle est permis si, lors du premier emploi, le sigle est écrit en entier avec son sigle. Exemple : un contrat à durée déterminée (CDD), l’Organisation des Nations Unies (ONU)… La règle de la neutralité interdit l’emploi du « je », du « nous ». Il convient également de
ne pas prendre parti, de rester objectif à l’égard des documents du dossier et de ne pas
ajouter de connaissances personnelles (par exemple des connaissances d’actualité) même si elles peuvent paraître pertinentes. Cependant, si dans le dossier apparaît un débat ou une controverse, ces oppositions doivent être mises en évidence dans la note. Exemple : pour les partisans de telle thèse (doc. 6)… alors que pour les tenants de la thèse adverse (doc. 13) etc. Si les auteurs sont extrêmement connus, on peut citer leur nom (exemple : Carbonnier, Monsieur Badinter…), en faisant précéder le patronyme de Monsieur ou Madame si l’auteur n’est pas décédé. En revanche, si l’auteur n’a pas une grande notoriété, il n’est pas utile de le citer nommément (dire : selon un auteur, …). Il faut éviter de paraphraser les documents. Des citations tirées des documents sont autorisées si elles sont particulièrement pertinentes et si elles restent limitées (la note n’est pas un résumé de citations). Les titres des parties et sous parties doivent apparaître. Il est absolument indispensable de rédiger des chapeaux (c’est-à-dire annoncer les A et B au début du I et au début du II) et des transitions à chaque fois que l’on change de sous partie (entre le A et le B du I, à la fin du B du I, entre le A et le B du II). Le chapeau ou la transition peut être l’occasion de citer un document que l’on ne parvient pas à citer ailleurs. Enfin, il ne faut pas dépasser quatre pages maximum (une tolérance d’une demi-page de plus est admise, en fonction de l’écriture et du saut de lignes). Cette contrainte quantitative ne doit toutefois pas conduire à des développements très resserrés ou écrits très petits pour gagner de la place. Il convient d’aérer les développements, en sautant notamment une ligne entre chaque sous-partie.
TOUTES CES DIRECTIVES SONT A ADAPTER EN FONCTION DES APTITUDES ET DES SPECIFICITES DE CHACUN, EN FONCTION AUSSI DU DOSSIER CAR CHAQUE DOSSIER EST UNIQUE.
IL PARAIT NEANMOINS INDISPENSABLE DE S’ENTRAINER PLUSIEURS FOIS A LA NOTE DE SYNTHESE DANS LES CONDITIONS DE L’EXAMEN POUR PARVENIR A MAITRISER TOUTES LES EXIGENCES DE L’EXERCICE.

Conventions Collectives 2015

Les conventions collectives, également appelées conventions collectives nationales (CCN), sont des accords négociés entre les organisations professionnelles d'employeurs et les organisations syndicales représentatives des salariés. Elles complètent le Code du travail en apportant des garanties sociales aux salariés concernant leurs conditions de travail et d'emploi. Vous y retrouverez notamment les durées des périodes d'essai, la grille des salaires minimum, les primes, indemnités ou congés exceptionnels accordés par ce texte.
Les questions fréquentes autour des conventions collectives
Qu'est-ce qu'une CCN ?
La convention collective est le résultat écrit d'une négociation entre les organisations professionnelles d'employeurs et les organisations syndicales représentatives des salariés. Cet accord vise à adapter les dispositions du Code du travail, aux spécificités du secteur d'activité concerné.
Cette convention collective prévoit également des particularités qui ne sont pas prévues par le Code du travail.
La convention définit le cadre géographique (territoire national, DOM…) et professionnel dans lequel elle s'applique.
Qu'allez-vous trouver dans votre CC ?
Votre convention détermine les spécificités liées à votre secteur d'activité. Vous y trouverez notamment les particularités concernant :
• La rémunération : salaires minima, primes, indemnités de rupture
• La Classification : définition des emplois, des qualifications et des catégories
• Les congés : congés payés, congés pour événements familiaux, jours fériés
• Les garanties sociales : arrêt de travail, maternité, frais de santé
• La relation contractuelle : période d'essai, durée du travail, préavis
Comment savoir de quelle convention vous dépendez ?
C'est l'activité principale de votre structure qui détermine la convention collective dont vous dépendez.
Chaque activité est associée à un code APE (Activité principale de l'entreprise) qui est un indice pour déterminer la convention applicable.
Si l'employeur n'est visé par aucune convention collective, il peut choisir pour son entreprise celle qu'il souhaite appliquer.
• Si vous êtes salariés : reportez-vous à votre fiche de paie, vous y trouverez le numéro de brochure et le nom de votre convention collective. Pour connaitre votre convention, vous pouvez également demander à votre employeur.
• Si vous êtes employeur : vous avez l'obligation de mettre à la disposition de vos salariés, un exemplaire à jour de votre convention collective.
Le mot convention vient du latin "conventio" qui veut dire pacte.
La convention collective est donc un accord officiel passé entre les salariés représentés par leur syndicat et les employeurs pour régler la vie quotidienne du salarié et définir ses conditions de travail.
La convention collective est le complément indispensable au code du travail, qui lui, fixe la cadre général des relations de travail. Les conventions collectives accordent aux salariés des dispositions plus favorables en matière de conditions de travail, de salaire, de congés.
La convention collective d'une branche d'activité, fixe ainsi les conditions de congé payés, jour de repos, jour chômé, grille de salaire, ancienneté.
La convention collective régit également les droits des salariés en matière de licenciement et d'indemnités accordés.
Chaque employeur à l'obligation de tenir à disposition de ses employés un exemplaire de la convention collective du secteur d'activité de la société.
Dans les faits, il peut être difficile ou "mal vu" de demander l'exemplaire de sa convention à son employeur. Il est donc plus facile de disposer soi même d'un exemplaire de sa convention collective.

LA DEMANDE D’EXPLICATION

HUMANISONS NOS RAPPORTS. Généralement, dès qu’on donne une demande d’explication, un climat délétère s’installe. La demande d’explication ne doit être délivrée que quand il y a rupture de dialogue entre l’agent et son supérieur. Essayons de se parler et de se dire la vérité tant que c’est possible. La demande d’explication est un acte administratif qui permet à l’autorité de se protéger en demande une explication par écrit sur un acte posé par son agent ; et à l’agent de se justifier par rapport à un faute supposé être commise.
Un agent qui refuse de recevoir une demande d’explication de son supérieur hiérarchique commet une faute plus grave et s’expose.
La demande est classée dans le dossier confidentiel de l’agent mais doit être retiré au bout de quelques années d’exercice si l’agent s’est véritablement amendé et n’a plus commis d’erreur.
S’il est récidiviste, sa promotion peut être compromise, par exemple quand un agent demande un poste de responsabilité, sa fiche doit être validée par son supérieur hiérarchique ; et s’il se trouve que l’agent n’a jamais été un modèle, la mention pourra être faite avec avis défavorable du supérieur.
Chers I.E.F, I.A et Chefs d’établissement, n’abusons pas de ces D.E. L’autoritarisme ne sert à rien. Les postes de responsabilités on les occupe temporairement et non éternellement. Sachons tisser de bonnes relations dans notre noble métier. Kénn xamoul kuy jarin moroomam.
Aux personnels opérations soyons des modèles et conformons nous aux textes, l’administration est ingrate.

L’ORDRE DE RECETTE

Beaucoup d’enseignants sont victimes d’ordre de recette de manière illégale. L’ordre de recette doit obéir à une logique : demande d’explications, avertissement, mise en demeure ...
L’ordre de recette doit être notifié à l’agent par écrit. Si c’est le cas d’un fonctionnaire, l’opération figure sur le bulletin, si c’est le cas d’un contractuel, après notification veillez à ce qu’on vous remette la quittance de reversement au trésor.

MANUELS SCOLAIRES

Lors de son face à face avec les députés, le Ministre de l’Education Serigne Mbaye Thiam annonçait qu’ils avaient édité 5.300.000 livres. Et que pour l’année scolaire 2015/2016, les manuels seraient gratuits à l’élémentaire. 
A Saint-Louis Commune, certains directeurs d’écoles demandent aux enfants 250 voire 500 frs pour la location d’un manuel. Nous rappelons à ces directeurs qu’ils sont entrain de commettre une faute grave. Nous rappelons aux collègues, aux parents, aux enfants et aux partenaires de l’école que ça n’a jamais été des directives de l’IA encore moins de l’IEF de Saint-Louis commune.
Même si les écoles élémentaires sont restées plus de 2ans sans budget de fonctionnement, cela ne devrait pas être un alibi. L’inscription aussi bien que les fournitures scolaires sont gratuites à l’élémentaire. Que le gouvernement trouve les moyens nécessaires au fonctionnement des établissements scolaires, que les collectivités locales sachent que l’éducation est une compétence transférée et qu’elles s’acquittent de leurs devoirs, que les comités de gestions s’organisent davantage et dans la plus grande transparence pour aider les chefs d’établissement à faire face à certaines charges.

NECROLOGIE

Le SELS ORIGINEL présente ses condoléances les plus attristés au camarade Bébé Ndiaye et à sa famille suite au rappel à Dieu de sa mère ce mercredi 20 janvier 2016. L’inhumation a eu lieu ce matin à Saint-Louis. Que chacun dans sa confession prie pour le repos de son âme ?

TOURNEE SYNDICALE

Le camarade Secrétaire Général National du SELS ORIGINEL et vice coordonnateur du Grand Cadre des syndicats de l’enseignement sera en tournée dans la région de Tambacounda le 23 janvier 2016. A cette occasion une Assemblée Générale d’information sera tenue à Tamba.

mardi 12 janvier 2016

NECROLOGIE

Le SELS ORIGINEL présente ses condoléances les plus attristées à la famille éducative suite au rappel à Dieu du Doyen WALY BA ancien directeur de l'école 3 poteaux Saint-Louis.
L'enterrement a eu lieu ce matin à Saint-Louis.
Que le tout Puissant l'accueille dans son paradis éternel.
Prions pour lui.

DEMANDE DE JOUISSANCE DE REPOS MEDICAL OU CONGE

Beaucoup de collègues enseignants croient que le repos médical leur donne automatiquement le droit de rester chez eux. En le faisant, ne savez-vous pas que vous êtes exposés car étant en situation d’absence irrégulière même si votre maladie est confirmée.
Le certificat médical pour un fonctionnaire doit être contresigné par un médecin agréé par l’Etat (par exemple le Médecin chef de région) ; à la suite de quoi vous devez rédiger un demande de jouissance de ce repos médical adressé au l’I.E.F (préscolaire, élémentaire, moyen) ou à l’I.A (pour les lycées) sous couvert de la voie hiérarchique.
C’est pareille pour la femme enseignante qui à 7 mois et demi de grossesse doit se munir de leur certificat de grossesse et déposer une demande de jouissance de congé de maternité.
Ne nous exposons pas. On a l’habitude de dire que l’administration est ingrate ; elle se fiche de ce que vous faites pour et se soucie plutôt de ce que vous lui devez.
Merci de la compréhension.
Syndicalement votre

Le saviez-vous ?

Chers enseignants, pour les autorisations d’absence, le chef d’établissement ne peut vous autoriser que 24 heures, l’I.E.F 48 heures et au-delà de 72 heures c’est l’autorité administrative.
Quelques fois, nous faisons de l’abus de pouvoir par méconnaissance ou demandons plus alors que nous n’en avons pas le droit.
Merci de la compréhension.
Syndicalement votre.

lundi 11 janvier 2016

PREAVIS DE GREVE DU GCSE 2015 / 2016

Le GRAND CADRE des syndicats de l'enseignement après avoir renouvelé sa confiance à Mamadou Lamine Dianté Coordonnateur et Oumar Waly Zoumarou vice coordonnateur, a déposé pour 2015/2016 un préavis de grève ce vendredi 8 janvier 2016. Nous posterons le communiqué de presse très prochainement.

 CHERS ENSEIGNANTS SOYEZ PRETS POUR LES COMBATS A VENIR.

A MAÎTRISER POUR MIEUX CERNER LES ORIENTATIONS DU SYSTEME EDUCATIF SENEGALAIS

                                                     République du Sénégal
Loi no 91-22 du 30 janvier 1991 d'orientation de l'Éducation nationale
L’Assemblée nationale a délibéré et adopté en sa séance du mercredi 30 janvier 1991 ;
Le président de la République promulgue la loi dont la teneur suit:
TITRE I
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Article 1er
L’Éducation nationale, au sens de la présente loi, tend :
1. à préparer les conditions d’un développement intégral, assumé par la nation toute entière : elle a pour but de former des hommes et des femmes capables de travailler efficacement à la construction du pays ; elle porte un intérêt particulier aux problèmes économiques, sociaux et culturels rencontrés par le Sénégal dans son effort de développement et elle garde un souci constant de mettre les formations qu’elle dispense en relation avec ses problèmes et leurs solutions.
2. à promouvoir les relations dans lesquelles la nation se reconnaît : elle est éducation pour la liberté, la démocratie pluraliste et le respect des droits de l’homme, développant le moral et le civique de ceux qu’elle forme, elle vise à en faire des hommes et des femmes dévoués au bien commun, respectueux des lois et des règles de la vie sociale et oeuvrant à les améliorer dans le sens de la justice, de l’équité et du respect mutuel.
3. à élever le milieu culturel de la population : elle permet aux hommes et aux femmes qu’elle forme d’acquérir les connaissances nécessaires à leur insertion harmonieuse dans la communauté et à leur participation active à la vie de la nation ; elle leur fournit les instruments de réflexion, leur permettant d’exercer un jugement ; participant à l’avancée des sciences et des techniques, elle maintient la nation dans le courant du progrès contemporain.
Article 2
L’Éducation nationale contribue à faire acquérir la capacité de transformer le milieu et la société et aide chacun à épanouir ses potentialités :
1. en assurant une formation qui lie l’école à la vie, la théorie à la pratique, l’enseignement à la production, conçue comme activité éducative devant contribuer au développement des facultés intellectuelles et de l’habilité manuelle des enseignés, tout en les préparant à une insertion harmonieuse dans la vie professionnelle ;
2. en adaptant ses contenus, objectifs et méthodes aux besoins spécifiques des enseignés, en fonction des âges, des étapes de l’enseignement, des filières les plus aptes à l’épanouissement optimal de leur possibilités ;
3. en établissant entre les différentes filières et les différents paliers de l’éducation les passerelles permettant les réorientations et les promotions souhaitées et jugées légitimes ;
4. en mettant en place une éducation spéciale qui prend en charge les victimes des différents handicaps ou inadaptations, pour réaliser leur intégration ou réinsertion scolaires et sociales.
TITRE II
PRINCIPES GÉNÉRAUX DE L’ÉDUCATION NATIONALE
Article 3
L’éducation nationale est placée sous la responsabilité de l’État, qui garantit aux citoyens la réalité du droit à l’éducation par la mise en place d’un système de formation. Les collectivités locales et publiques contribuent à l’effort de l’État en matière d’éducation. L’initiation privée, individuelle ou collective, peut, dans les conditions définies par la loi, concourir à l’œuvre d’éducation et de formation. L’État est garant de la qualité de l’éducation et de la formation, ainsi que des titres décernés. Il contrôle les niveaux de l’éducation et de la formation.
Article 4
L’Éducation nationale est laïque : elle respecte et garantit à tous les niveaux la liberté de conscience des citoyens. Par ailleurs, l’Éducation nationale, sur la base des principes de laïcité de l’Etat, est favorable aux établissements privés susceptibles de dispenser un enseignement religieux.
Article 5
L’Éducation nationale est démocratique : elle donne à tous des chances égales de réussite. Elle s’inspire du droit reconnu à tout être humain de recevoir l’instruction et la formation correspondant à ses aptitudes, sans discrimination de sexe, d’origine sociale, de race, d’ethnie, de religion ou de nationalité.
Article 6
L’Éducation nationale est sénégalaise et africaine : développant l’enseignement des langues nationales, instruments privilégiés pour donner aux enseignés un contact vivant avec leur culture et les enraciner dans leur histoire, elle forme un Sénégalais conscient de son appartenance et de son identité. Dispensant une connaissance approfondie de l’histoire et des cultures africaines, dont elle met en valeur toutes les richesses et tous les apports du patrimoine universel, l’Education nationale souligne les solidarités du continent et cultive le sens de l’unité africaine. L’Éducation nationale reflète également l’appartenance du Sénégal à la communauté de culture des pays francophones, en même temps qu’elle est ouverte sur les valeurs de civilisation universelle et qu’elle s’inscrit dans les grands courants du monde contemporain : par là, elle développe l’esprit de coopération et de paix entre les hommes.
Article 7
L'Éducation nationale est permanente et au service du peuple sénégalais : elle vise l’éradication complète et définitive de l’analphabétisme, ainsi que le perfectionnement professionnel et la promotion sociale de tous les citoyens, pour l’amélioration des conditions d’existence et d’emploi et l’élévation de la productivité du travail.
TITRE III
NIVEAUX, STRUCTURES ET OBJECTIFS GÉNÉRAUX DE L’ÉDUCATION
CHAPITRE PREMIER
GÉNÉRALITÉS
Article 8
Le système scolaire et universitaire est organisé en différents cycles, fixés ainsi qu’il suit, selon l’âge des enseignés et le type de formation recherché :- un cycle fondamental ; - un cycle secondaire et professionnel ; - un enseignement supérieur. La durée des différents cycles et de leurs subventions est fixée par décret. Les structures de l’orientation scolaire et professionnelle et de l’éducation spéciale sont organisées en tant que partie intégrantes du système éducatif.
CHAPITRE II
LE CYCLE FONDAMENTAL
Article 9
Le cycle fondamental est subdivisé en une éducation préscolaire et un enseignement polyvalent unique, comprenant successivement un enseignement élémentaire et un enseignement moyen. A l’issue de ce cycle l’élève est muni des éléments essentiels pour son adoption ultérieure à la vie professionnelle. Il accède le cas échéant au cycle secondaire et professionnel.
Article 10
L’Éducation préscolaire accueille les jeunes enfants qui n’ont pas atteint l’âge de la scolarité dans l’enseignement polyvalent. L’objet de l’éducation préscolaire est : - d’ancrer les enfants dans les langues et les valeurs culturelles nationales, en vue de consolider leur identité et de les prémunir contre les risques d’aliénation culturelle ; - de favoriser le développement de leurs différentes aptitudes psychomotrices, intellectuelles et sociales, pour leur permettre d’épanouir leur personnalité propre et construire les bases des apprentissages scolaires.
Article 11
L’Enseignement élémentaire polyvalent a pour objet : - d’éveiller l’esprit de l’enfant par des activités propres à permettre l’émergence et l’épanouissement de ses potentialités sensori-motrices et affectives ; - d’enraciner l’enfant dans la culture et les valeurs nationales;
- de faire acquérir à l’enfant la maîtrise des éléments de base de la pensée logique et mathématique, ainsi que celle des instruments de l’expression et de la communication ;
- de revaloriser le travail manuel et d’initier l’enfant aux techniques élémentaires impliquées dans les activités de production ;
- de veiller aux intérêts et activités artistiques, culturels, physiques et sportifs, pour le plein épanouissement de la personnalité de l’enfant ;
- de contribuer, avec la famille notamment, à assurer l’éducation sociale, morale et civique de l’enfant.
Article 12
L’Enseignement moyen polyvalent a pour objet :
- de parfaire le développement chez l’élève des capacités d’observation, d’expérimentation, de recherche, d’action pratique, de réflexion, d’explication, d’analyse, de synthèse, de jugement, d’invention et de création.
- de renforcer la maîtrise de la pensée logique et mathématique de l’élève, d’enrichir ses instruments d’expression et d’étendre ses capacités de communication ; - d’effacer la hiérarchie entre activités théoriques et activités pratiques, de familiariser l’élève avec les différents aspects du monde du travail et de l’initier aux activités productives ;
- d’approfondir l’intérêt et les dispositions de l’élève pour les activités artistiques, culturelles, physiques et sportives;
- de contribuer à compléter l’éducation sociale, morale et civique de l’élève.
CHAPITRE III
LE CYCLE SECONDAIRE ET PROFESSIONNEL
Article 13
Le cycle secondaire et professionnel reçoit les élèves issus de l’enseignement polyvalent qui désirent poursuivre leurs études et qui sont aptes à le faire. Il comporte un enseignement secondaire et une formation professionnelle entre lesquels existent les passerelles permettant les réorientations éventuelles. À l’issue du cycle secondaire et professionnel, les élèves accédant soit à l’activité professionnelle, soit à l’enseignement supérieur.
Article 14
L’enseignement secondaire, général ou technique, donne aux élèves les connaissances et aptitudes nécessaires pour l’accès aux différentes filières de l’enseignement supérieur, tout en enrichissant et approfondissant la formation acquise antérieurement.
Son objet est :
- de donner aux élèves une formation solide dans les disciplines fondamentales de la science, de la technique et de la culture ;
- de faire acquérir aux élèves une maîtrise suffisante des méthodes de la recherche scientifique et technique ;
- d’approfondir les connaissances qu’ont les élèves des processus de production ;
- de familiariser les élèves avec les grandes œuvres de la culture nationale, de la culture africaine, de la francophonie et de la culture universelle.
Article 15
La formation professionnelle, dispensée dans des écoles professionnelles moyennes ou en apprentissage, prépare à l’entrée dans la vie active en faisant acquérir aux élèves les connaissances, aptitudes et compétences théoriques et pratiques nécessaires à la maîtrise et à l’exercice d’un métier déterminé.
Les formes, contenus et objectifs de la formation professionnelle varient suivant les exigences propres aux différents métiers et les structures où elle est dispensée sont modulées selon les besoins et moyens nationaux.
CHAPITRE IV
L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Article 16
L’Enseignement supérieur vise à former les agents de développement dont le Sénégal et l’Afrique ont besoin pour jouer un rôle significatif dans la création et le développement de la pensée et de la science universelles.
1 – Il a pour mission :
- de former les personnels de haut niveau, scientifiquement et techniquement qualifiés, adaptés au contexte africain et du monde contemporain, conscients de leur responsabilité vis-à-vis de leurs peuples et capables de les servir avec dévouement ;
- de développer la recherche dans toutes les disciplines de la science, de la technique et de la culture ;
- de mobiliser l’ensemble des ressources intellectuelles au service du développement économique et culturel du Sénégal et de l’Afrique, et de participer à la solution des problèmes nationaux et continentaux.
2 – Il est ainsi chargé :
- de faire acquérir aux étudiants les connaissances et méthodes d’investigation les plus avancées dans toutes les disciplines de la science, la technique et de la culture et de les faire participer au développement des connaissances et à la création de nouvelles méthodes d’investigation, en les adaptant aux réalités et aux exigences nationales, et plus généralement africaines ;
- de mener des actions de formation permanente et de recyclage ;
- de travailler avec les praticiens en vue de valoriser les savoirs traditionnels, de favoriser la circulation des connaissances et des informations, de soutenir et coordonner les initiatives propres à contribuer au progrès scientifique ou à accroître la productivité du travail ;
- d’élaborer, de critiquer et de diffuser les nouvelles connaissance se constituant comme lieu d’interaction et de coopération entre le monde du travail et les centres de décisions économiques, techniques, administratifs et scientifiques ;
- d’étudier et d’élaborer les voies d’une stratégie de développement endogène et autocentré, en participant notamment à l’élaboration, l’application et l’évaluation des plans nationaux, sous régionaux et régionaux de développement ;
- d’instituer des modèles d’enseignement, de recherche et de formation qui lient la théorie à la pratique dans le cadre de rapports équilibrés entre la réflexion et l’action ;
- de promouvoir la formation d’une identité culturelle et d’une conscience nationales et africaines en favorisant chez eux qu’il forme la prise de conscience des problèmes liés à l’histoire et au développement des sociétés africaines et de la solidarité des nations et des économies du continent.
CHAPITRE V
L’ÉDUCATION PERMANENTE DE BASE
Article 17
L’Éducation permanente de base, destinée à accueillir ceux qui n’ont pu fréquenter ou qui ont dû quitter, à un moment ou à un autre, les structures proprement scolaires, est organisée selon deux niveaux :
1 – À un premier niveau, elle vise à satisfaire les besoins en formation des communautés de base. Elle a pour objectifs :
- l’alphabétisation de masse ;
- l’information et la formation initiales nécessaires à l’exercice d’un métier ou d’une fonction sociale ;
- l’initiation aux techniques de mise en valeur de production, de gestion et de communication ;
- l’éducation et la formation nécessaires à l’amélioration des conditions d’existence(santé, alimentation, habitat).
2 – À un second niveau : par les écoles professionnelles, les cours du soir, les cours par correspondance, l’éducation permanente vise le recyclage, le perfectionnement et l’élévation du niveau culturel des citoyens dotés d’une formation professionnelle : elle leur permet d’actualisée et d’enrichir leurs connaissances et leur formation en vue de leur promotion sociale. Elle joue en outre un rôle d’information et d’animation dans le processus d’adaptation des profils d’emplois à l’évolution économique et de mise en place de solutions pratiques aux problèmes posés par le développement économique et social.
CHAPITRE VI
L’ORIENTATION SCOLAIRE
Article 18
L’orientation scolaire et professionnelle, qu’il s’agisse des modalités d’évaluation des procédures de passage d’une classe à l’autre ou d’un cycle à l’autre, des examens et formations, et vers l’éducation spéciale, se fonde, à tous les niveaux, sur le souci permanent de doter chacun des possibilités les plus larges d’éducation, pour l’épanouissement optimal de ses potentialités et de sa personnalité, et sur le respect scrupuleux des exigences démocratiques d’équité et de transparence.
Elle a pour objectifs :
- l’évaluation continue et globale de l’élève tout au long de sa scolarité ;
- la recherche des solutions aux problèmes d’inadaptation ;
- l’éclairage des choix, grâce à une large information adaptée à tous les niveaux, sur les études et les professions accessibles ;
- la participation à l’évaluation objective du système éducatif.
CHAPITRE VII
L’ÉDUCATION SPECIALE
Article 19
L’éducation spéciale, partie intégrante du système éducatif, assure la prise en charge médicale, psychologique et pédagogique des enfants présentant un handicap de nature à entraver le déroulement normal de leur scolarité ou de leur formation. Son objet est de dispenser aux jeunes handicapés une éducation adaptée à leurs besoins et à leurs possibilités, en vue de leur assurer l’évolution la meilleur, soit par l’intégration dans les structures scolaires ou de formation communes, soit par une préparation spéciale, adaptée aux activités professionnelles qui leur sont accessibles.
TITRE IV
ADMINISTRATION ET GESTION DE L’ÉDUCATION
Article 20
Les structures centrales chargées d’impulser, d’élaborer, d’organiser et de suivre les actions d’éducation, de formation, d’enseignement et de recherche sont coordonnées au niveau national. Aux différents niveaux décentralisés, des structures de direction et d’administration sont chargées de coordonner, de contrôler et d’assurer la cohérence et l’efficacité des structures et actions d’éducation, en liaison avec les autorités administratives et les collectivités locales intéressées. Cette coordination, accompagnée d’une évaluation régulière dans tous les secteurs et à tous les niveaux du système éducatif, vise à garder à ce dernier la souplesse pour s'adapter constamment aux exigences du développement.
Article 21
La gestion des infrastructures, des moyens et des personnels de l’éducation nationale, est fondée sur les principes de démocratie, d’objectivité et de compétence. A cet effet, des organes consultatifs sont institués pour que soient associés, dans les domaines dont ils sont à connaître, les partenaires de l’éducation nationale : parents d’élèves, enseignants, étudiants et élèves.
Article 22
Les modalités d’application de la présente loi sont fixées par décret.
TITRE V
DISPOSITIONS FINALES
Article 23
Sont abrogées toutes les dispositions contraires à la présente loi et notamment la loi d’orientation de l’éducation nationale n° 71-36 du 03 juin 1971.
La présente loi sera exécutée comme loi de l’état.
Dakar, le 16 février 1991 Abdou DIOUF