"SERVIR LES ENSEIGNANTS ET NON SE SERVIR D'EUX"

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lundi 30 mai 2016

TEXTE LIMINAIRE DE LA CONFERENCE DE PRESSE Vendredi, 27 Mai 2016

suite à la sortie du Ministre de l’éducation nationale après le conseil des ministres du mercredi 25 mai 2016.

Abordant la question de l’éducation lors de cette rencontre, le gouvernement a décidé d’engager un bras de fer contre le Grand Cadre et le CUSEMS en envisageant d’introduire une procédure de réquisition contre les enseignants. Et cela pour exiger de ces derniers la restitution des notes, la reprise des enseignements et apprentissages et la correction des examens de fin d’année.
Il est malheureux de constater que ce cadre d’échanges et de prise de décision pour la résolution des problèmes sectoriels des sénégalais a plutôt servi de base pour la formulation de mesures coercitives à l’endroit d’honnêtes citoyens dont le tort est de lutter pour l’avènement d’une école de qualité. Une lecture correcte de cette décision grave montre plusieurs facettes que le gouvernement a eu du mal à dissimuler depuis le début de cette crise. Elle révèle d’une part une incapacité manifeste du gouvernement à respecter ses engagements vis-à-vis des syndicats d’enseignants. Les autorités ont ainsi cherché à inhiber cette carence en optant successivement de faire dans la désinformation, le pourrissement, l’intimidation et la menace.
Aujourd’hui, après avoir échoué dans la mise en œuvre de toutes leurs stratégies face à des enseignants dévoués qui luttent pour la survie del’école, ils ont finalement décidé de recourir à la force aveugle violant ainsi les droits des enseignants. Plus qu’un aveu d’échec, cette décision représente par ailleurs une violation systématique des lois et règlements en vigueur dans notre pays. Car contrairement aux propos du ministre de l’éducation nationale, nous tenons à préciser que l’ensemble des dispositions prévues par l’article 7 de la loi 61-33 par rapport au droit de grève, ont été respectées par les syndicats. Ce qui leur confère le droit de lancer des plans d’action et de décréter des mots d’ordre. Et que par ailleurs la rétention des notes est une forme de lutte tout à fait légale et il n’y aucune disposition légale qui l’interdit
Le fait de contraindre les enseignants à revenir sur des mots d’ordre légalement décrétés, en convoquant l’article 276 de la loi 97 -17, constitue une négation du droit de grève consacré par la constitution et les conventions internationales ratifiées par notre pays.
Le Grand Cadre et le CUSEMS fustigent cette dérive et rappellent que l’école c’est le temple du savoir. Cette forfaiture ne fera que détériorer davantage le climat social, rendant ainsi plus hypothétique la recherche de solution.
Face à ce déni de justice, le Grand Cadre et le CUSEMS se réservent le droit d’ester l’Etat du Sénégal en justice, conformément aux dispositions de l’article 7 de la loi 61-33.
Le Grand Cadre et le CUSEMS invitent les enseignants à rester sereins, à renforcer la mobilisation et à continuer à observer scrupuleusement les plans d’action pour la matérialisation des engagements.
Vive la lutte.

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