suite à la sortie du Ministre de l’éducation nationale après le conseil des ministres du mercredi 25 mai 2016.
Abordant la question de l’éducation lors de cette rencontre, le
gouvernement a décidé d’engager un bras de fer contre le Grand Cadre et
le CUSEMS en envisageant d’introduire une procédure de réquisition
contre les enseignants. Et cela pour exiger de ces derniers la
restitution des notes, la reprise des enseignements et apprentissages et
la correction des examens de fin d’année.
Il est malheureux de constater que ce cadre d’échanges et de prise de
décision pour la résolution des problèmes sectoriels des sénégalais a
plutôt servi de base pour la formulation de mesures coercitives à
l’endroit d’honnêtes citoyens dont le tort est de lutter pour
l’avènement d’une école de qualité. Une lecture correcte de cette
décision grave montre plusieurs facettes que le gouvernement a eu du mal
à dissimuler depuis le début de cette crise. Elle révèle d’une part une
incapacité manifeste du gouvernement à respecter ses engagements
vis-à-vis des syndicats d’enseignants. Les autorités ont ainsi cherché à
inhiber cette carence en optant successivement de faire dans la
désinformation, le pourrissement, l’intimidation et la menace.
Aujourd’hui, après avoir échoué dans la mise en œuvre de toutes leurs
stratégies face à des enseignants dévoués qui luttent pour la survie
del’école, ils ont finalement décidé de recourir à la force aveugle
violant ainsi les droits des enseignants. Plus qu’un aveu d’échec, cette
décision représente par ailleurs une violation systématique des lois et
règlements en vigueur dans notre pays. Car contrairement aux propos du
ministre de l’éducation nationale, nous tenons à préciser que l’ensemble
des dispositions prévues par l’article 7 de la loi 61-33 par rapport au
droit de grève, ont été respectées par les syndicats. Ce qui leur
confère le droit de lancer des plans d’action et de décréter des mots
d’ordre. Et que par ailleurs la rétention des notes est une forme de
lutte tout à fait légale et il n’y aucune disposition légale qui
l’interdit
Le fait de contraindre les enseignants à revenir sur des mots d’ordre
légalement décrétés, en convoquant l’article 276 de la loi 97 -17,
constitue une négation du droit de grève consacré par la constitution et
les conventions internationales ratifiées par notre pays.
Le Grand Cadre et le CUSEMS fustigent cette dérive et rappellent que
l’école c’est le temple du savoir. Cette forfaiture ne fera que
détériorer davantage le climat social, rendant ainsi plus hypothétique
la recherche de solution.
Face à ce déni de justice, le Grand Cadre et le CUSEMS se réservent
le droit d’ester l’Etat du Sénégal en justice, conformément aux
dispositions de l’article 7 de la loi 61-33.
Le Grand Cadre et le CUSEMS invitent les enseignants à rester
sereins, à renforcer la mobilisation et à continuer à observer
scrupuleusement les plans d’action pour la matérialisation des
engagements.
Vive la lutte.
"SERVIR LES ENSEIGNANTS ET NON SE SERVIR D'EUX"
Ce SITE EST EN PHASE DE CONSTRUCTION.MERCI DE REVENIR TRES PROCHAINEMENT
Inscription à :
Publier les commentaires
(
Atom
)
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire